C'est ainsi que tout a débuté...

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Un jour, par l'entrebâillement de la porte de son petit local adjacent à la salle de cours d'arts plastiques, je l'observai à la dérobée. Il était là sans l'être vraiment.

 

Je le sentais imprégné du tableau qu’il chérissait. Il était beau à voir. Seul avec son café qui fumait tout à côté. La tête un peu penchée. Un sourire en coin, comme s’il lui parlait.

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Il sentit ma présence et m’invita à le rejoindre. Le temps de le dire, je me retrouvai avec deux ou trois mottes de couleurs sur une palette, un ou deux pinceaux et une toile vierge. En peu de mots, je compris son message. Une simple première ligne de couleur a suffi pour me mettre en confiance.

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Ce fut ainsi pendant plusieurs dîners. Quelques minutes avant que sonne la cloche annonçant la reprise des cours, mon tableau était glissé soigneusement entre deux armoires…C’était ce dont j’avais besoin : une place à moi tout seul à quelque part!

 

Et ça se poursuit depuis plus de 50 ans...

​Merci, M. Ilio Piccioli...